ThriveAgric : Bâtir le plus grand réseau d'agriculteurs productifs et rentables en Afrique

Les défis auxquels sont confrontés les petits agriculteurs qui produisent la majeure partie des denrées alimentaires en Afrique sont bien connus : manque de financement, de conseils techniques, de compétences commerciales et de débouchés pour tirer un revenu de leur travail. Résoudre un seul de ces problèmes serait déjà une grande réussite. Mais cela ne suffit pas à la jeune équipe de la start-up agritech ThriveAgric, basée à Abuja. Les cofondateurs Uka Eje, PDG, et Ayodeji Arikawe, directeur technique, ont pris la décision audacieuse de créer une puissante innovation agrotechnologique qui permettra à l'entreprise de relever tous ces défis à la fois. 

« Nous avons développé des technologies, des stratégies et des partenariats pour créer le plus grand réseau d'agriculteurs productifs et rentables jamais vu en Afrique », a déclaré M. Eje. « Déjà, les agriculteurs de ThriveAgric produisent et gagnent plus que l'agriculteur nigérian moyen. Maintenant, nous sommes impatients de mobiliser les agriculteurs de tout le continent. » 

La capacité éprouvée de l'entreprise à résoudre les problèmes et à générer des profits pour les agriculteurs africains, tout comme sa stratégie de croissance ambitieuse mais réaliste, a fait de ThriveAgric le gagnant du concours AYuTe Africa Challenge 2022 de Heifer International.  

ThriveAgric a déjà constitué un réseau de plus de 500 000 agriculteurs, dont 40 % de femmes et environ un tiers de jeunes, dans 22 États du Nigéria. Elle a fourni un financement de plus de 150 millions de dollars US pour soutenir la production de 200 000 tonnes de céréales et l'élevage de 4 millions de volailles dans ces mêmes régions. Au cours du dernier cycle de récolte, les producteurs de riz, de maïs et de soja de ThriveAgric ont obtenu des rendements près de trois fois supérieurs à la moyenne nationale. L'entreprise vise désormais à se développer dans de nouveaux pays et d’étendre d'ici 2027 son réseau à 10 millions d'agriculteurs, tout en ajoutant des milliers de nouveaux agents de terrain. 

Au cœur du modèle commercial de ThriveAgric se trouve son système d'exploitation agricole (AOS). Il contient des données sur les agriculteurs et les clients potentiels qui écoulent leurs produits. Chacun des 2 000 agents de terrain de la société est équipé de l'application mobile Thrive AOS pour cartographier et enregistrer des données détaillées sur les terres des agriculteurs (en spécifiant des caractéristiques telles que la composition du sol et la proximité de l'eau), identifier l'utilisation et les besoins en intrants, surveiller la performance des cultures, suivre les récoltes et aider à la manutention et au traitement post-récolte. Ces agents de terrain sont essentiels pour établir des relations de confiance avec les agriculteurs, qui sont encouragés à accéder aux services et aux informations par SMS après s'être inscrits au service. 

L'entreprise a également développé une plateforme de marché agricole appelée Tradr. Quelque 12 000 clients, dont 30 % de femmes, utilisent Tradr pour acheter des intrants, vendre leurs récoltes, louer des équipements agricoles et suivre les prix du marché de différentes matières premières.  

Les données se sont avérées être un aspect essentiel du succès de ThriveAgric, car elles encouragent les fournisseurs et les institutions financières à travailler avec des agriculteurs qui n'auraient peut-être pas eu accès à leurs services autrement. En outre, elles leur garantissent également qu'ils peuvent aider les agriculteurs à tirer le meilleur parti de leurs exploitations. 

« Les données sont inestimables pour affiner la façon dont nous pouvons aider les agriculteurs et nos partenaires qui les servent », a déclaré M. Arikawe. « Nous constatons d’importantes perturbations causées par le changement climatique et d'autres crises comme celle du COVID-19. Nous voulons continuer à développer notre réseau pour élargir les connaissances que nous fournissons aux agriculteurs et aux prestataires de services pour relever ces défis. Nous ne pouvons pas le faire sans instaurer la confiance dans les communautés à travers le continent. »